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lundi 19 octobre 2020

A quelle température doit-on servir son vin?


Par effet de mode, le vin est bien trop souvent servi frais quelle que soit sa couleur, sans même tenir compte de son style, ce qui n'est pas sans conséquence à la dégustation. La température a une influence sur la saveur du vin. Le froid intensifie l'acidité et l'amertume tandis que le chaleur a un impact sur la douceur du vin en augmentant le goût du sucre et de l'alcool.

Le vin blanc est essentiellement acide, car plus riche en acide citrique, avec des pointes d'amertume, c'est pour cela qu'il faut le servir frais.

Le tanin, plus naturellement contenu dans la peau et les pépins des raisins rouges, donne un côté rugueux aux vins. Plus le tanin va être exposé au froid, plus l'amertume va se développer;
c'est  pour cette raison qu'il faut éviter de mettre les vins rouges au frais mais plutôt les servir à température ambiante.

Afin de déguster dans les meilleures conditions votre vin, vous trouverez ci-dessous une plage de températures en fonction des différents styles de vin:

  • Pour les vins doux (type Sauternes). Les servir bien frais, avec une température comprise entre 6 et 8 °C.
  • Pour les vins effervescents (type Champagne). Les servir bien frais, avec une température comprise entre 6 et 10 °C.
  • Pour les vins blancs et rosés, légers (type Pinot gris).  Les servir frais, avec une température comprise entre 7 et 10 °C.
  •  Pour les vins blancs puissants (type Chardonnay boisé). Les servir légèrement frais, avec une température comprise entre 10 et 13 °C.
  • Pour les vins rouges légers (types Beaujolais). les servir légèrement frais ou à température ambiante comprise entre 13 et 18 °C.
  • Pour les vins rouges de corps moyen à puissant (type Syrah). Les servir à température ambiante comprise entre 15 et 18 °C.
Photo : Banque de données Pixabay.
L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération. 

mardi 14 janvier 2020

Hop Hop Food ou l'anti gaspi solidaire

Pexel.com Juan Pablo Serran

Il est grand temps de se poser la question : comment consommons-nous ? Mal, de toute évidence. Les tristes chiffres du gaspillage alimentaire sont là pour tirer la sonnette d'alarme et nous inciter à agir et à modifier nos comportements. L'alimentation est un enjeu vital pour la planète et l'être humain: apprendre à ne pas gâcher est essentiel.


Selon les chiffres de l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), en 2019 le gaspillage alimentaire des foyers français représentait 30 kg par an et par habitant, dont 7 kg de produits encore emballés!

La lutte contre le gaspillage s'axe autour trois enjeux fondamentaux qui sont:
  •  Le social: il n'est pas acceptable que des personnes ne puissent pas se nourrir ou ne pas avoir accès à une nourriture équilibrée dans des pays développés, alors que dans ces mêmes pays une quantité énorme d'aliments est perdue.
  •  L'économie: le gaspillage alimentaire a un coût, entre 12 et 20 milliards d'euros par an, soit l'équivalent de 159 € par Français - cela prend en compte l'ensemble de la filière alimentaire (de la production à la consommation).
  •  L'environnemental: l'ensemble des activités de production, de transformation, de transport des produits alimentaires émet des gaz à effet de serre. Le volume de ces gaz se situerait en troisième position derrière ceux émis globalement par la Chine et les U.S.A. Apprendre à produire en adéquation avec nos besoins réels permettrait donc de réduire le gaspillage de nos ressources naturelles, particulièrement de l'eau, ressource cruciale qui devient un enjeu géostratégique. 

La France, sous l'impulsion de Arash Derambarsh, avocat et conseiller municipal de Courbevoie, a décidé d'agir concrètement. Votée en 2016, une loi relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire oblige les grandes surfaces de plus de 400 m2 à créer des partenariats avec des associations d'aide alimentaire, en faisant des dons des invendus plutôt que de les jeter ou les détruire. Ainsi, tous les produits propres à la consommation peuvent être redistribués. En cas de non-respect de cette loi, les contrevenants risquent une amende de 3 750 €. Le 30 octobre 2018, la loi Egalim complète le champ des dispositions de la loi du 11 février 2016 en l'appliquant à la restauration collective et à l'industrie agroalimentaire; ce après réalisation d'un diagnostic préalable, incluant l'approvisionnement durable des denrées alimentaires.

Dans le cadre de la lutte anti-gaspillage alimentaire, j'ai choisi de m'impliquer bénévolement pour l'association Hop Hop Food en l'accompagnant sur des stratégies de développement.

Hop Hop Food est née en 2016 de la volonté de trois amis, Michel Montagu, Jean-Claude Mizzi et Sibylle Azandossessy d'agir contre le gaspillage et la précarité alimentaire. Les trois missions principales sont:
  • encourager une consommation alimentaire variée et de qualité.
  • favoriser la consommation de produits frais.
  • favoriser un échange autour des valeurs de solidarité et de simplicité.
Hop Hop Food développe un réseau garde-mangers solidaires hébergés par des associations partenaires et accessibles aussi bien aux habitants du quartier qu'aux bénéficiaires de ces associations. De plus, leur plateforme digitale téléchargeable gratuitement sur tous les smartphones ou accessible via le site, permet à des citoyens d'offrir des produits alimentaires gratuitement à leurs voisins. L'association bénéficie de nombreux soutiens et partenariats.

Pour plus d'informations rendez-vous sur  www.hophopfood.org  

dimanche 18 novembre 2018

Le whisky japonais par Mathilde Haslund


Photo Pixbay
Si le Japon fait partie aujourd'hui du groupe prestigieux et fermé des quatre "pays du whisky", c'est majoritairement grâce à deux hommes:
  • Shijiro Torii, le fondateur de Suntory,
  • Masataka Taketsuru, le fondateur de Nikka.
Et sans doute aussi grâce au film de Sofia Coppola, "Lost in Translation, qui a permis au monde occidentale de découvrir que le Japon ne produisait pas que du Saké!


Revenons à nos deux hommes, dont les groupes se partagent la majorité du marché des whiskies japonais et dont les distilleries produisent des single malts à forte personnalité.


L'histoire de Shijiro Torii et de sa maison Suntory -propriétaire entre autre de la fameuse distillerie Yamazaki (dont la cuvée single malt Scherry Clask 2013 fut élue en 2005 meilleur whisky du monde par Jim Murray dans sa bible du whisky) et de la distillerie Hakushu- commence en 1899 lorsque Shijiro Torii ouvre un magasin de vin doux à Osaka. En 1918, il construit la distillerie Yamazaki et vend sa première cuvée cinq ans plus tard, en 1923. Par la suite, la réputation de Suntory ne cesse d'augmenter et elle investit dans la construction de nouvelles distilleries sur la péninsule de Chita et sur le Mont Kaikomagatake -la distillerie Hakushu en 1973- ce qui lui permet de diversifier son offre.
Malheureusement, suite au tsunami qui a ravagé le japon en 2011 et touché l'usine nucléaire de Fukushima, les cuvées Hibiki de 12 et 17 ans d'âge de Suntory arrêtent d'être produites. En effet, l'emplacement choisi pour "son air pure et la quantité abondante d'eau souterraine filtrée par la tourbe" ne sera plus exploitable car la mesure de la radioactivité ambiante est beaucoup trop élevée.

Notre second homme, Masataka Taketsuru, après être parti se former directement en Ecosse afin de découvrir  l'art de la fabrication du whisky entre 1919 et 1920, rejoint au Japon la firme du premier et contrat de dix an en mains, a la mission de superviser la construction de la distillerie Yamazaki. A la fin de son contrat, poussé par sa femme Rita, il réalise son rêve et fonde sa propre distillerie: la maison Nikka ( Dai Nippon Kaju) est créée en 1934 avec la construction de la distillerie Yoichi sur l'île d'Hokkaido. Elle regroupe aujourd'hui les distilleries Yoichi et Miyagikyo, d'où est né le fameux Blend Nikka Whisky Distillin Co., diminutif de NI-ppon et KA-ju- elle était initialement nommé "Dai Nippon Kaju", ce qui signifie "la grande fabrique du jus japonais".
En 1940 le premier "Nikka Whisky" est commercialisé. Suite à son succès croissant et afin de diversifier ses styles de whiskies de malt, Masataka construit en 1969 une seconde distillerie de malt -nommée Miyagikyo-   au nord de l'île japonaise de Honshu.

En 2001, pour la première fois dans le monde du whisky, un non écossais, la cuvée single Cask Yoichi 10 ans d'âge, reçoit le titre de "Best of the Best" lors du concours international organisé par Whisky Magazine.

Les distilleries japonaises n'étaient pas prêtes à un tel engouement, tant sur leur propre marché qu'à l'exportation. Elles sont aujourd'hui en pénurie de whisky et ne peuvent plus satisfaire l'ensemble de leur clients. Les investisseurs ont rapidement conclu que les prix ne pouvaient que grimper. La preuve en est, lors de la vente Finest & Rarest organisée par Sotheby's à Hong-Kong le 27 janvier 2018, une bouteille de single Malt de 50 ans d'âge, de la distillerie Yamazaki a pulvérisé le record du whisky japonais le plus cher au monde puisqu'elle a été vendu au prix de 257 881 euros, plus du double de son estimation!

L'avenir du whisky japonais s'annonce donc bien prometteur...  

Photo Pixbay

Article rédigé par Mathilde Haslund
Gérante du point de vente Nicolas
11, Boulevard des Batignolles, 75008 Paris
Tel: 01 42 93 81 50

L'ABUS D'ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTE, A CONSOMMER AVEC MODERATION