Un chef au piano
Blog de cuisine et de culture alimentaire
mardi 18 janvier 2022
La Maison du Rhum des quatre coins du monde.
lundi 19 avril 2021
La redécouverte des épices avec Olivier Roellinger
Olivier Roellinger. Crédit photo: Benoit Teillet |
Il crée, en 1982, sa table d'hôte dans la demeure familiale nommée "Maison de Bricourt". Il obtient sa première étoile au guide Michelin en 1984, puis sa deuxième en 1988 pour être consacré avec trois étoiles en 2006.
Une rencontre avec un étudiant en Histoire qui prépare sa thèse et lui donne une liste d'épices rapportées à la fin du 18ème siècle dans nos contrées, aiguise sa curiosité. Ce qui aurait pu n'être qu'une anecdote devient un nouveau défi, puis une passion. Tout commence par des essais d'assemblages d'épices qui aboutiront à son premier mélange "Le retour des Indes".
Pendant les mois de fermeture de son restaurant, en d'hiver, Olivier Roellinger, sa femme et quelquefois leurs deux enfants se lancent, dans les années quatre-vingt-dix, sur les anciennes routes de la Compagnie des Indes. Naissent des rencontres avec des producteurs locaux, des échanges qui nourrissent le chef. Les expertises acquises auprès de ces petits producteurs vont lui donner l'envie d'aller plus loin avec eux. Il va développer un véritable partenariat "gagnant - gagnant". L'objectif est double: d'une part, retrouver les épices d'origine en implantant une culture raisonnée pour obtenir des produits de qualité issus d'une culture naturelle, sans pesticide, en respectant la saisonnalité de chacune d'entre elles, sans calcul de bénéfice sur le rendement; d'autre part, valoriser le travail de ces agriculteurs, leur permettre, à eux, leurs familles, leurs villages de vivre dignement de ce qu'ils produisent, mais également de remettre au goût du jour un patrimoine ancestral dont la richesse devait à tout prix être conservée et développée.
Ce travail a demandé une vingtaine d'années. Vingt ans de plaisir, de découvertes, d'échanges, de partages, de voyages et de complicité à travers le monde.
Olivier Roelinger se lance ensuite avec des fermiers, pendant près de cinq ans, dans la réhabilitation, d'un poivre rare du Kerala (Inde), le Neelamundi, épice qui aurait pu être découverte par le navigateur Vasco de Gama. Aujourd'hui dix-sept fermiers de cette région, cultivent ce poivre d'une grande finesse.
Un deuxième accident de la vie, comme l'explique Olivier Roellinger dans son livre Pour une révolution délicieuse va l'entrainer à créer sa marque "Epices Roellinger".
Trois boutiques voient le jour, à Cancale, à Saint-Malo puis à Paris. Près d'une centaine de fermes réparties en Inde, au Cambodge, en Afrique, au Japon, au Népal... mais aussi en France, fournissent à ces boutiques les précieuses épices. Vous y trouverez plus de 400 références depuis des mélanges de poudres d'épices adaptés aux divers aliments ou plats, des poivres rares, des algues, des piments et autres trésors que les navigateurs au long court rapportaient dans les cales de leurs bateaux .
Les partenariats ne s'arrêtent pas à l'agriculture. Olivier Roellinger s'associe également avec de grands chefs qui eux peuvent apporter leur touche en créant d'autres mélanges d'épices: citons "Zaatar", mélange traditionnel du Moyen-Orient élaborée par Mohammad Elkhaldy, chef syrien exilé en France depuis 2012; ou encore "la poudre Tandoori" créer par Beena Pradin, Indienne fondatrice de la marque de préparation bio et végétarienne "Beendhi".
Vous retrouverez ses épices dans les assiettes de nos grandes tables françaises comme celles de Pierre Gagnaire ou encore de Michel Troisgros.
Poussez la porte d'une de ses boutiques, c'est plonger dans un univers marin, qui tient de la taverne de flibustiers ou l'entrepôt d'un port malouin du XVIIe siècle.
Laissez-vous guider, à Paris, par Sandrine ou Romain qui vous aideront au gré du vent de vos envies. Volailles, poissons, desserts... il y aura toujours un mélange, une épice, une algue qui vous invitera à la création culinaire. Les épices sont méconnues car vulgarisées et vendues en masse dans les supermarchés, mais par ses recherches, Olivier Roellinger nous les fait découvrir ou redécouvrir les épices, leurs saveurs, leurs senteurs d'Orient. Une invitation au voyage, qui par ses temps forts sombres, nous transportent dans les anciens comptoirs d'Orient. Amateurs de cuisine installez-vous dernière vos pianos pour proposer à vos hôtes un plat ensoleillé et exotiques. Et si vous êtes à la recherche d'une idée allez puiser sur le site, une des nombreuses recettes que vous propose le chef.
Crédit Photo : Benoit Teillet |
Épices Rœllinger (epices-roellinger.com)
Pour une révolution délicieuse - Olivier Roellinger, édité chez Fayard
lundi 19 octobre 2020
A quelle température doit-on servir son vin?
Par effet de mode, le vin est bien trop souvent servi frais quelle que soit sa couleur, sans même tenir compte de son style, ce qui n'est pas sans conséquence à la dégustation. La température a une influence sur la saveur du vin. Le froid intensifie l'acidité et l'amertume tandis que le chaleur a un impact sur la douceur du vin en augmentant le goût du sucre et de l'alcool.
Le vin blanc est essentiellement acide, car plus riche en acide citrique, avec des pointes d'amertume, c'est pour cela qu'il faut le servir frais.
Le tanin, plus naturellement contenu dans la peau et les pépins des raisins rouges, donne un côté rugueux aux vins. Plus le tanin va être exposé au froid, plus l'amertume va se développer;
c'est pour cette raison qu'il faut éviter de mettre les vins rouges au frais mais plutôt les servir à température ambiante.
Afin de déguster dans les meilleures conditions votre vin, vous trouverez ci-dessous une plage de températures en fonction des différents styles de vin:
- Pour les vins doux (type Sauternes). Les servir bien frais, avec une température comprise entre 6 et 8 °C.
- Pour les vins effervescents (type Champagne). Les servir bien frais, avec une température comprise entre 6 et 10 °C.
- Pour les vins blancs et rosés, légers (type Pinot gris). Les servir frais, avec une température comprise entre 7 et 10 °C.
- Pour les vins blancs puissants (type Chardonnay boisé). Les servir légèrement frais, avec une température comprise entre 10 et 13 °C.
- Pour les vins rouges légers (types Beaujolais). les servir légèrement frais ou à température ambiante comprise entre 13 et 18 °C.
- Pour les vins rouges de corps moyen à puissant (type Syrah). Les servir à température ambiante comprise entre 15 et 18 °C.
vendredi 5 juin 2020
Cheese-cake
Matériel
- Un moule à manqué amovible (diamètre d'environ 19 cm).
- Une maryse.
- Un robot avec une cuve, une feuille (pour pétrir), une lame (pour mixer le sablé).
- Un rouleau à pâtisserie.
- Une plaque de cuisson.
- Papier de cuisson ou toile Silpat antiadhérente.
Ingrédients
Pour votre sablé nantais:
- 130 g de farine.
- 130 g de beurre.
- 60 g de beurre pour la finition.
- 60 g de poudre d'amandes.
- 60 g de sucre semoule.
- 1 œuf.
- 70 g de beurre pour la finition.
- 280 g de fromage frais Philadelphia nature.
- 80 g de sucre semoule.
- 20 g de farine.
- 70 g d'œuf (gros, calibre L).
- 15 g de jaune d'œuf.
- 20 g de crème liquide.
Préparer votre sablé nantais:
- Sortir le beurre une demi-heure avant utilisation.
- Déposer dans la cuve de votre batteur, 130 g beurre découpé en morceaux et le sucre. Commencer à mélanger, puis ajouter l'œuf, la poudre d'amandes et la farine. Mélanger jusqu'à ce que la pâte soit bien homogène. Filmer et réserver au frais au moins une demi-heure.
- Sortir la pâte du réfrigérateur, l'étaler sur le papier de cuisson ou sur la toile à Silpat avec le rouleau, l'enfourner sur la plaque de cuisson. Temps de cuisson, environ 25 minutes à 180°.
- Laisser refroidir le sablé puis l'émietter à l'aide d'un mixer.
- Réserver dans un récipient et mélanger avec 60 g de beurre fondu.
pâte à sablé Nantais prête à enfourner |
- Mélanger, dans un cul de poule, le fromage frais, le sucre et la farine puis ajouter la crème, les œufs et le jaune.
Appareil à fromage frais |
- Graisser le fond de votre moule à manqué puis déposer votre pâte de sablé nantais, bien tasser avec une maryse.
- Verser votre appareil à fromage frais sur le sablé nantais.
- Enfourner. Temps de moyen de cuisson 10 minutes à 200 ° puis 35 minutes à 90°. Vérifier la cuisson (l'appareil doit être figé sur les côtés et légèrement tremblotant au centre). Une fois refroidi à température ambiante, enlever la partie amovible du moule et laisser reposer le cheese-cake au frais 24 heures, il n'en sera que meilleur.
Sablé nantais mixé dans le fond du moule |
- Déposer autour des parts de cheese-cake des brisures de gavottes ou une marmelade de fruits rouges ou de myrtilles et des éclats de feuilles d'argent .
lundi 6 avril 2020
Abu Dhabi côté saveurs
Abu Dhabi, Qasr Al Hosn / photo F. Mayer |
Tradition et modernité s'y mêlent à travers son architecture, sa nature, sa culture, sa gastronomie.
La cuisine et son environnement y ont une large place. La confluence des différentes ethnies offre une palette de cuisines immense. Cuisine épicée aux influences multiples dans laquelle on retrouve des notes moyen-orientales, orientales, indiennes et asiatiques.
Pour les curieux, les gourmands, voici quelques lieux incontournables.
Faites l'expérience d'une balade sur les marchés d'Al-Mina. Situé à l'avant poste de l'île de Saadiyat et coincé dans un nœud autoroutier, ce grand souk hétéroclite étendu sur plus de 2 km donne un bon aperçu du "ventre" d'Abu Dhabi. Ne vous attendez pas à trouver un vieux marché typique, le béton y règne en maître sans aucun charme, mais l'atmosphère y est tout aussi traditionnelle qu'autre fois.
Photo F. Mayer |
Photo V. Mayer |
Restaurateurs et particuliers viennent y négocier leurs achats. Si vous avez une âme de routard, vous pouvez y acheter votre poisson (demandez à ce qu'il soit vidé et préparé!) puis choisissez une des cantines qui longent le marché pour le faire cuisiner. A consommer sur place ou à emporter, cette expérience sera peu coûteuse et originale.
Après, filez vous promener sur le port des dhows, à proximité du marché. Les dhows sont ces vieux bateaux en bois qui constituent encore aujourd'hui la flotte de pêche locale. Si vous passez le matin, le port sera très animé avec l'arrivée du poisson, vous pouvez également vous y poser le soir au coucher du soleil et y admirer les dhows amarrés, avec en arrière plan, les gratte-ciels scintillant dans le soleil, vision d'un doux mélange entre tradition et modernité.
Dattes et fruits secs |
Si vous disposez d'un logement avec une cuisine, vous pouvez également acheter votre viande. Les bouchers étant situés sur la même aire géographique que le marché des fruits et légumes. Amateurs de cœur de mouton et autres délices curieuses, régalez-vous! Cœurs sensibles s'abstenir!
Si les vacances ne riment pas avec cuisiner soi-même, cap sur les restaurants.
Vous n'aurez que l'embarras du choix à Abu Dhabi quant aux bons restaurants. Voila quelques adresses qui nous ont particulièrement plu :
Si vous passez par le Marina Mall (meilleur endroit pour changer de l'argent ou pour déambuler dans un supermarché gigantesque!), arrêtez vous à la Villa Beirut. Situé à l'étage supérieur du mall, ce restaurant aux belles assiettes toutes dépareillées propose une véritable cuisine libanaise, savoureuse, chaleureuse et généreuse, servie par une équipe agréable.
https://www.villabeirut.com/
Quartier de l'Al Bateen Marina:
Micro quartier très calme et séduisant hors des sentiers touristiques, Al Bateen Marina est fort agréable.
Au sein de l'hôtel Edition - lieu de rêve où nous avons adoré vivre tant pour la qualité du service, la gentillesse de tous, la beauté des lieux, le décor élégant - se trouvent trois restaurants où nous vous recommandons de venir déjeuner ou diner: l'Alba Terrace, l'Oak Room et le Market Place. C'est le chef britannique Tom Aikens qui tient les commandes des cuisines. Ce dernier a fait ses classes, entre autres, chez Pierre Kauffman à Chealsea, au Pied à Terre à Londres, avec Joël Robuchon à Paris et avec Gérard Boyer à Reims. A 26 ans il est devenu le premier chef britannique à obtenir deux étoiles au Guide Michelin.
Coup de cœur pour l'Alba Terrasse! A la carte joliment conçue, de nombreux plats aux tendances méditerranéennes et orientales, cuisinés avec des produits de grande qualité, d'une fraîcheur irréprochable et une certaine originalité, toujours de bon aloi. L'équipe en salle est très professionnelle et d'une très grande gentillesse, toujours aux petits soins. Le restaurant bénéficie d'une terrasse intérieure très agréable. Les prix y sont très raisonnables.
https://www.albaterrace.com/
Oak Room. Ce steak house tout en boiseries sombres aux allures de club anglais, propose aux amateurs de viande des produits haut de gamme. Les prix y sont plus élevés.
https://www.oakroomabudhabi.com/
Quant au Market Place, à la décoration parfaite, il s'organise autour de la grande cuisine ouverte qui fait la part belle aux produits healthy. Bocaux, légumes, pâtisseries, on rêve de goûter à tout! Les petits déjeuners y sont incroyables!
Bref, l'Edition Hôtel is the place to be, the place to eat, the place to discover.
A deux pas de l'Edition, une étape extrême orientale s'impose:
Assiette de black code / photo F. Mayer |
https://www.ozorestaurant.com/
Ile de Saadiyat :
Curry vert de poulet / photo F. Mayer |
Après une incont
Musée du Louvre d'Abu Dhabi / photo F. Mayer |
Shakespeare & Co. Situé dans l'enceinte de l'hôtel St Regis, ce restaurant à la grande terrasse et à la salle aux accents de bonbon anglais est idéal pour s'arrêter déjeuner d'un saj (galette moyen-orientale très fine), d'un sandwich, d'une salade ou d'un plat oriental avant d'aller se prélasser sur la plage publique, l'une des plus belles d'Abu Dhabi. Et puisque vous allez marché et peut-être vous baigner, bref vous dépenser, laissez-vous tenter par une pâtisserie, elles sont magnifiques à se damner!
https://www.shakespeare-and-co.com/
mardi 14 janvier 2020
Hop Hop Food ou l'anti gaspi solidaire
Pexel.com Juan Pablo Serran |
Il est grand temps de se poser la question : comment consommons-nous ? Mal, de toute évidence. Les tristes chiffres du gaspillage alimentaire sont là pour tirer la sonnette d'alarme et nous inciter à agir et à modifier nos comportements. L'alimentation est un enjeu vital pour la planète et l'être humain: apprendre à ne pas gâcher est essentiel.
Selon les chiffres de l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), en 2019 le gaspillage alimentaire des foyers français représentait 30 kg par an et par habitant, dont 7 kg de produits encore emballés!
La lutte contre le gaspillage s'axe autour trois enjeux fondamentaux qui sont:
- Le social: il n'est pas acceptable que des personnes ne puissent pas se nourrir ou ne pas avoir accès à une nourriture équilibrée dans des pays développés, alors que dans ces mêmes pays une quantité énorme d'aliments est perdue.
- L'économie: le gaspillage alimentaire a un coût, entre 12 et 20 milliards d'euros par an, soit l'équivalent de 159 € par Français - cela prend en compte l'ensemble de la filière alimentaire (de la production à la consommation).
- L'environnemental: l'ensemble des activités de production, de transformation, de transport des produits alimentaires émet des gaz à effet de serre. Le volume de ces gaz se situerait en troisième position derrière ceux émis globalement par la Chine et les U.S.A. Apprendre à produire en adéquation avec nos besoins réels permettrait donc de réduire le gaspillage de nos ressources naturelles, particulièrement de l'eau, ressource cruciale qui devient un enjeu géostratégique.
- encourager une consommation alimentaire variée et de qualité.
- favoriser la consommation de produits frais.
- favoriser un échange autour des valeurs de solidarité et de simplicité.
Pour plus d'informations rendez-vous sur www.hophopfood.org
vendredi 19 avril 2019
L'oeuf dans tous ses états
Pour vous y retrouver, voici quelques indications utiles.
La catégorie (il en existe deux):
- A - équivaut à Extra-frais jusqu'à 9 jours après la date de ponte, puis frais jusqu'à 28 jours après la date de la ponte.
- B - œufs utilisés dans l'industrie agroalimentaire.
- S - (petite taille) correspond à un poids moyen avec la coquille de moins de 53g.
- M - (moyen) de 53 à 62g (en moyenne le blanc pèse 30 g et le jaune 20g).
- L - (gros) de 63 à 72g.
- XL - (très gros) plus de 73g.
Des indications sont imprimées directement sur la coquille: elles concernent, entre autres, l'origine, la DCR (date de consommation recommandée) et le type d'élevage de la poule, indiqué par un chiffre, soit:
- (0) œufs issus de l'agriculture biologique.
- (1) poules élevées en plein air.
- (2) poules élevées au sol.
- (3) poules élevées en cage (en batterie).
Photo Pixabay |
- Un œuf à la coque - 3 minutes.
- Un œuf mollet - 6 minutes.
- Un œuf dur - 9 minutes.
- Un œuf poché - 3 minutes (rajouter dans l'eau trois à quatre cuillères à soupe de vinaigre blanc pour la coagulation et la cuisson du blanc d'œuf).
- Un œuf cocotte - 6 minutes dans le four à 150°C